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Le blog de Loviso

Conquêtes et expension de l'Islam (histoire de l'Islam)

17 Janvier 2014 , Rédigé par Loviso Publié dans #Histoire & Civilisations

 Il est impossible de comprendre la naissance et l’emprise mondiale des sciences arabes et donc de la médecine arabe, sans connaître les circonstances qui ont amené cette nouvelle religion issue du désert et ces bédouins au style de vie nomade à devenir pour un temps les détenteurs de la civilisation[...] L’initiation à la science des Arabes ne s’est pas faite selon les mêmes lois habituelles du développement et de l’évolution des sciences.Dans la péninsule arabe,protégé par la mer, le désert et les montagnes, vivait un peuple de pasteurs et de commerçants passionné pour la liberté,la guerre(A ce temp là les tribus arabes se chamaillaient violemment de façon incessante),l’éloquence et la poésie ;peuple intelligent mais tout d’intuition.Confiant à la mémoire ses poésies,ses grands jours et ses généalogies,il ne connut que tardivement l’usage de l’écriture.Ses relations avec la Perse lui avaient procuré quelques vagues notions de médecine.Une révolution soudaine détourna le cours de sa destinée et ouvrit de vastes champs à son activité. Muhammad réunit les tribus bédouines en restaurant le monothéisme abrahamique derrière une unité inconnue de ce peuple jusque là. Un siècle à peine s’était écoulé depuis la mort de Muhammad que l’Empire musulman s’étendait de l’Atlantique à l’Indus. [1]

 

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« C'était la première religion qui a prêché et a pratiqué la démocratie ; dans la mosquée, quand l'appel pour la prière est retenti et des adorateurs sont recueillis ensemble, la démocratie de l'Islam est incorporée cinq fois par jour oùle paysan et le roi se mettent à genoux côte à côte et proclament : 'seul Dieu est grand '...» LA FAMEUSE POETE INDIENNE SAROJINI NAIDU -IDEALS OF ISLAM, vide Speeches & Writings, Madras, 1918, p. 169)

En 636, quatre ans après la mort du Prophète, les armées de l’Islam remportent une victoire décisive sur les troupes de Byzance, et, dès l’année suivante,en 637,infligent aux Perses sassanides,une défaite dont ils ne se relèveront pas. En 642,l’Empire perse s’écroule ouvrant la voie vers l’Inde.De son côté, Byzance perd la Syrie,la Palestine,l’Egypte, ouvrant la voie à l’Afrique du Nord. En 649, Chypre est occupée, puis Rhodes.[1]

  Cet Islam,l’éminent orientaliste Jacques Berque, le salue comme « un système, qui, à une époque de lassitude du monde, voulut lui rendre sa jeunesse ».[1]

Le mot « conquête » en arabe se dit d’ailleurs fath (pluriel : futuhat), c’est-à dire « ouverture » dans le sens d’ouverture de l’espace, d’ouverture à la lumière (de la nouvelle religion),de libération.On peut penser aussi que, au cours de la
phase suivante, quand la majorité des armées musulmanes s’est trouvée composée de gens des pays conquis.[1]

 

Gandhi disait :« Plus j'étudie plus j'apprends que la force de l'Islam ne se puise pas dans l'épée ».

 Au départ, les troupes de cette conquête ont été formées de quelques milliers de cavaliers arabes,dirigés par des chefs de guerre qui,Khalid Ibn al-Walid, avaient fait leurs preuves du vivant du Prophète.Puis, progressivement,au fur et à mesure qu’elles progressaient,ces troupes ont été renforcées par des contingents provenant des pays conquis.La facilité de ce recrutement et la rapidité relative de l’avance des armées musulmanes(du moins jusqu’au Maghreb), s’expliquent en grande partie par l’accueil favorable des populations ou,tout du moins de la neutralité bienveillante.[1] 

 

  Pourquoi cet accueil ? Dans le croissant fertile et dans les zones avoisinantes,existaient de fortes communautés chrétiennes,de sensibilités et d’écoles variées,mais toutes opposées à l’orthodoxie byzantine et combattant son monopoleidéologique.C’est le même phénomène que l’on observait en Egypte.Dans ce contexte, l’Islam arrive avec un discours d’ouverture.La nouvelle religion tolère toutes celles qui s’apparentent à elle,c’est-à-dire les religions monothéistes,avec leurs différentes sensibilités.Elle demande seulement qu’on l’accepte elle-même ;
elle n’impose rien dans le domaine cultuel pour les non-musulmans.De fait, dès 650 après J.-C., un évêque nestorien écrivait déjà les lignes suivantes :
« Nec tamen religionem Christi impugnant sed potius fidem commandant sacerdotes sanctosque domini honorant. » (« Non seulement ils ne combattent pas la religion du Christ mais encore ils protègent notre foi et honorent les prêtres et les saints du Seigneur. ») LECLERC, L. « Brochure sur l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie »,cité par AMMAR, S. « Médecins et Médecine de l’Islam » : 53.

  La Perse,où la crise était profonde,s’est effondrée rapidement.L’Empire byzantin a mieux tenu,même s’il a perdu la plupart de ses possessions.Un grand nombre de personnes s’étant islamisées dans l’intervalle,les armées ont rapidement gonflé et leur composition a commencé à différer notablement de celle du début.La fulgurance de la conquête confortait évidemment l’idée que Dieu soutenait cette avancée,et ne pouvait que favoriser le phénomène d’expansion. [1] 

  « Aucune autre religion dans l'histoire ne s'est propagée aussi rapidement que l'Islam.... L’occident a largement cru que ce déferlement religieux fut rendu possible par l'épée. Mais aucun érudit moderne n'ccepte cette idée et le Coran est explicite dans le soutien de la liberté de conscience. » Islam-The Misunderstood Religion, Readers Digest (Edition Americaine) Mai 1955.

  La force nouvelle que l’Islam insuffle aux Arabes, tient au contenu comme à la forme du message prophétique.Par le lien original qu’il établit entre la toute puissance divine et la marge d’initiative humaine,l’Islam incite le croyant à l’action. Il lui offre une destinée possible sur la Terre.Par ailleurs, le message prophétique est formulé dans une langue qui s’impose à tous par la puissance de son souffle, le jaillissement continu de son inspiration,la densité souveraine, envoûtante de son pouvoir d’expression. Contrairement à des idées reçues,l’attitude des troupes arabes qui ont participé à la conquête n’a pas été de tout saccager sur leur passage (comme les Mongols l’ont fait ultérieurement).Des historiens des milieux intellectuels européens du XIXe siècle,avaient en effet affirmé que les Arabes au cours de leurs avancées avaient tout détruit.Puis, quand ils se sont civilisés au contact de peuples plus évolués qu’eux,ils ont fait acte de contrition et ont tenté de récupérer et de protéger ce que leur fureur de conquérants n’avait pas éliminé.Il y a des citations fameuses allant dans ce sens et attribuant à tort la destruction de la célèbre bibliothèque d’Alexandrie aux Arabes.C’est historiquement une contrevérité, dont le seul intérêt est de nous renseigner non pas sur les Arabes mais sur l’état d’esprit de ceux qui en parlaient. Il suffit de lire à ce sujet les premiers grands historiens français des sciences,comme Montucla (1799) ou Chasles(m.1880). Il ne semble donc pas qu’il y ait eu de stratégie de destruction. Il semble même qu’il y avait, de la part des musulmans, un certain respect à l’égard de ces pays de vieille civilisation dont ils faisaient la conquête. Leur force était la nouvelle religion dont ils étaient les porteurs, non la science qu’ils ne possédaient pas encore.[1]

  «J'ai été frappée à plusieurs reprises encore par cette unité indivisible de l'Islam qui fait de l’homme instinctivement un frère»LA FAMEUSE POETE INDIENNE SAROJINI NAIDU -IDEALS OF ISLAM, vide Speeches & Writings, Madras, 1918, p. 169)

  A. S. Tritton illustre Historien disait : «l'image du soldat musulman avançant avec une épée dans une main et le Coran dans lautre est tout àfait fausse» L'Islam. Londres 1951 page 21
De Lacy Oleary, Historien disait :« L'histoire est claire sur ce point: la légende des musulmans fanatiques s'abattant sur le monde, imposant l'Islam,à la pointe de l'épée, aux peuples vaincus est un des plus fantastiques et absurdes mythes que les historiens ont pu répéter. » Aux carrefours de l'Islam, page 28- (Ed. originale Islam at crossroads, Londres 1923, p.8)

  «Pendant les premiers temps de l'islam, la moralité des Arabes fut plus élevée que celle de tous les autres peuples vivant alors,.... Leur justice, leur modération, leur bienveillance et leur tolérance à l'égard des peuples vaincus, le respect de leurs engagements, leur caractère chevaleresque, sont frappants et contrastent étrangement avec la conduite des autres peuples, notamment avec celle des Européens, à l'époque des croisades.» Gustave Le Bon (1884) La civilisation des Arabes.

    Sources

  [1] APPORTS DE LA CIVILISATION ARABO-MUSULMANE DANS LA CONSTITUTION  DES PRINCIPES PHILOSOPHIQUES DE L’OSTEOPATHIE.

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